Livraison par drone : une réalité en phase de test aux États-Unis

25 octobre 2019

L'omniprésence de Google dans notre quotidien est loin d'avoir du plomb dans l'aile, et ce n'est pas un constat que les résidents de Christianburg, en Virginie (États-Unis), vont réfuter, car leur ville est la première du pays à voir s'envoler un drone de livraison appartenant au géant des services technologiques.

Wing, un aéronef exploité par Alphabet, société mère de Google, est capable d'effectuer des livraisons commerciales dans cette petite ville, en partenariat avec le service de livraison FedEx : la concrétisation de la promesse d'accélérer le processus d'expédition, faite par de nombreuses entreprises de livraison ces dernières années. Cette prouesse a été rendue possible grâce aux compromis réalisés par la Federal Aviation Administration (FAA) sur plusieurs règles et autorisations relatives à l'espace aérien américain.

« Les discussions sur les drones sont allées bon train, mais aujourd'hui nous avons décidé de passer à l'action. Nous allons livrer une commande en ligne sur le pas de la porte de quelqu'un », a annoncé Richard W. Smith, l'un des dirigeants de FedEx, au Washington Post. « Il ne s'agit pas d'un vaporware. C'est la réalité et elle est en marche aujourd'hui. »

L'autorisation a été accordée à Wing à titre d'essai par la FAA. Or, la plupart des réglementations de cet organisme concernent les avions et hélicoptères ; il reste donc encore à trouver un terrain d'entente pour certaines réglementations concernant les drones en raison de l'ampleur du développement de ces dispositifs.

La multiplication potentielle des drones (notamment les taxis aériens) dans l'espace aérien s'est heurtée à la résistance acharnée de groupes comme l'Air Line Pilots Association International. Cette dernière association lutte contre l'exemption accordée par la FAA, arguant que les projets comme Wing risquent de « faire chuter le niveau de sécurité » actuel de l'espace aérien.

Face à l'opposition, on retrouve Tom McMahon, porte-parole de l'Association for Unmanned Vehicle Systems International. Pour lui, le progrès et l'innovation sont réprimés par des raisonnements qui n'ont plus lieu d'être.

M. McMahon explique au Washington Post que « comme pour toute autre technologie, nous n'apprécions pas le service qu'elle nous rend jusqu'au moment où elle le fournit réellement. »

Fabriqués en une mousse semblable à celle utilisée pour les casques de vélo, ces drones sont actionnés par 12 rotors ressemblant à de petits hélicoptères et une hélice sur chaque aile. Ces aéronefs, gérés en collaboration avec l'université Virginia Tech, desservent la ville depuis leur « nid », une base située non loin de Christianburg.

Des pilotes se tiendront présents et superviseront chacun jusqu'à cinq drones autonomes afin de garantir un service de livraison totalement sécurisé. Les drones peuvent transporter des colis d'environ 1,36 kg dans un rayon de près de 6,4 kilomètres autour du centre de distribution de Wing et ce, en atteignant des vitesses allant jusqu'à 104,6 km/h.

Wing ne facture pas encore ces livraisons, et prévoit d'étendre ses activités en s'associant avec d'autres grandes entreprises. L'objectif : améliorer le délai de livraison tout en offrant aux clients un service plus flexible. La livraison par drones représente également pour les entreprises de plus petite structure une alternative moins coûteuse à la livraison par voie terrestre.

Pour en savoir plus sur le projet de Wing à Christianburg, cliquez ici.

 



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